Les principes de l'eutonie

L’Espace Intérieur

La notion d’espace intérieur est souvent indiquée en Eutonie pour aller vers la sensation de, comme le terme l’indique, son intériorité.

Nommer l’« espace intérieur » est suffisant à nous entrainer sous la surface de la peau, à être à l’écoute de notre intérieur, ses parties massives ou étroites, sa structuration osseuse, ses articulers.

C’est l’espace de notre corps propre, ressenti dans sa réalité tangible, grâce au contact au sol, à la sensation de l’air environnant, ou du vêtement, que renseigne la peau, dans sa fonction interface entre extérieur et intérieur, grâce aux appuis divers et contacts aux éléments externes.

Espace Interieur1

L’espace intérieur est ce qui nous constitue, globalement, et se ressent dans ses moindres circulations, fourmillements, pulsations : espace architecturé, perceptible dans ses dimensions, d’une surface à l’autre, d’une bordure à l’autre, d’un contact à l’autre.

L’inventaire, glissement de l’attention dans la conscience progressive, méthodique du corps en termes de contacts ou d’espace intérieur, permet cette appropriation d’une sensation du volume du corps, de sa spatialité en trois dimensions, en profondeur.

Pas seulement surface à présenter au regard de l’autre, le corps est un volume, contenant d’une masse, ma matière vivante, sensible, variée, composée de dur, de mou, de spongieux, de liquide, de tous les composants qui en font sa richesse, sa complexité. L’Eutonie permet de cheminer à travers toutes ces matières rencontrées et de se sentir partie prenante de leur organisation, leur agencement particulier, personnel, mouvant.

Ces éprouvés, le plus souvent avec le corps au repos, nourrissent la conscience corporelle, permettent d’en ressentir les variations, les tonalités, d’en défaire les nœuds, les tensions, de rendre les circulations plus fluides. Apaisé, détendu, le corps se ressource et peut aller vers de nouvelles sollicitations et rencontres.

Espace Interieur2